Arrivée en Nouvelle-Calédonie et Ile des Pins

Vendredi 4 Novembre

16h, notre avion atterri à l’aéroport de La Tontouta, Nouvelle Calédonie. Les formalités administratives auraient pu être vite expédiées si … il n’y avait pas cette question sur le formulaire d’entrée concernant le matériel de camping. Arrivés au contrôle bio-sanitaire, le douanier demande à voir notre tente. Evidemment, avec la rosée de ce matin et le sol poussiéreux du camping, la tente est plutôt crado, ce qui embête le douanier.

On se fait sermonner sur le fait que nous aurions dû mieux nettoyer nos affaires. On savait qu’en Nouvelle Zélande ils étaient tatillons sur ce point, mais on ne pensait pas en Nouvelle-Calédonie. Bref, le type emporte la tente, il nous la rendra 30 minutes plus tard, désinsectisée (apparemment il y avait des bestioles dedans en plus !).

Ce point étant réglé, nous prenons la navette qui dépose chacun à son hôtel. Une fois n’est pas coutume, Nathalie nous a dégoté un super hôtel : chambre spacieuse, baignoire immense où nos deux loustics ne tardent pas à faire un plongeon. Puis nous trouvons un petit snack où diner et allons profiter de nos bons lits douillets !

 

Visite de Nouméa

Samedi 5 Novembre

Journée visite de Nouméa, à pied. Le temps est gris ce samedi, et c’est peut-être ce qui nous empêche d’apprécier cette ville à sa juste valeur. Beaucoup de gens zonent, on retrouve les murs taggués un peu partout (exit la propreté Australienne), et les bâtiments ne nous séduisent pas plus que cela.

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Seul réconfort, les supermarchés aux enseignes qui nous sont bien connues, et surtout les bons produits de chez nous (au double du prix mais bon, on n’a rien sans rien).

L’après midi, nous essayons (sans succès) de faire faire la sieste aux loulous, pendant que nous déballons et remballons tous les sacs. Et oui, car demain nous partons sur l’Ile des Pins, et la politique en terme de bagages est assez complexe : c’est 15kg pour les adultes, 10kg pour les enfants de plus de 4 ans, et 6kg pour les « nourrissons » de moins de 4 ans. Il faut donc que l’on fasse 4 bagages, 2 de 15kg, un de 10 et un de 6. Plus 4 bagages à main de 6kg maxi chacun. Heureusement qu’on a un pèse bagages, voila le casse tête.

On profite ensuite de la piscine magnifique de l’hôtel, et on termine par un bon melon/jambon sur la plage. C’est coucher tôt ensuite, car demain réveil à 4h30 !

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Départ pour l’Île des Pins

Dimanche 6 novembre

Hier, nous avons réservé un taxi pour 5h30. Au moment de réserver, la réceptionniste nous dit « ok c’est réservé, mais il vaut mieux que vous rappeliez à 5h15 pour être sur qu’il est en route » … les îles. On rappelle donc à 5h15, mais tout est bon, notre taxi est même un peu en avance, quoiqu’étonné que l’on soit 4, car on lui avait dit 2 personnes.

Lorsqu’on arrive à la gare maritime, on décide de prendre date avec le taxi pour qu’il vienne nous rechercher à notre retour. Il prend donc son agenda, et note un nom de famille qui n’est pas le notre. On lui fait la remarque, et c’est là qu’il se rend compte qu’il n’a pas pris les bons passagers… les îles !

On arrive à l’embarquement, fiers de nos paquetages pesés au kilo près, mais finalement ils additionnent le poids de tous nos bagages en soute, et ne vérifient pas celui des bagages cabine … où comment s’être fait **** pour rien.

Nous embarquons donc sous un soleil radieux, et commençons par longer longtemps la Grande Terre, ce qui nous permet d’admirer les reliefs, la terre rouge-orange caractéristique, puis la barrière de corail.

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Trois heures plus tard, nous voici sur l’île des pins. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ça pique les yeux. Décor de carte postale. Les dégradés de bleu s’enchainent jusqu’à la plage de sable d’une blancheur incroyable, et derrière c’est la végétation luxuriante, les cocotiers, les fleurs. 5 minutes de navette et nous sommes au camping.

Pendant que la petite famille finit d’installer le campement, je file au « supermarché » du coin, car bien sur nous n’avons pu emporter aucune nourriture dans nos bagages. L’accueil du camping m’a indiqué le petit village de Kuto situé à 2km de là. Mais bien sûr, ce village ne ressemble en rien à un village, quelques maisons isolées parsemées de ci de là. Je prends les rues un peu au hasard, avant de tomber sur le panneau « alimentation » qui désigne la bicoque qui sert de supermarché. A l’intérieur c’est l’horreur, pas un fruit pas un légume, que des produits importés, et donc bien sur hors de prix. J’essaie tant bien que mal de concocter des menus, et ramène quelques paquets de chips / gâteaux, deux trois conserves et quelques tranches de jambon pour le midi même… le tout pour le prix d’un caddie plein. Par exemple, le pain de mie (décongelé) est au prix de 600F : 5€.

De retour au camping, nous faisons bombance comme il se doit, et passons l’après midi à la plage.

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L’après midi passe vite, car le soleil ici aussi se couche avant 18h, et comme tout le monde est fatigué, nous couchons les enfants à 19h, et les suivons à 20h… sous la pluie qui a tout de même inondé quelques tentes, mais épargné la notre !

 

Randonnée jusqu’à Vao

Lundi 7 novembre

Pour cette journée sans impératifs, nous souhaitons rallier la « capitale » de l’île des pins : Vao située à 5km du camping Nataïwatch. Nous prévoyons de faire l’itinéraire le plus possible via les plages, et de nous arrêter de temps à autre pour la baignade. Ainsi les 10km aller-retour sur la journée devraient passer sans problème.

Sauf que … les plages ne s’enchaînent pas le long de la côte, mais sont coupées les unes des autres par des parties rocheuses, qu’il n’est pas possible de traverser. Nous passons donc notre temps à aller de la route à la mer, en traversant parfois des propriétés privées lorsqu’il n’y a pas de chemin qui amène de l’une à l’autre, et finissons tout simplement par suivre la route sous un soleil de plomb. Pas très glamour, heureusement que la mer est superbe, et c’est également intéressant de découvrir cette île à la lenteur de nos pieds.

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Enfin nous arrivons à Vao après avoir rallongé le trajet de quelques kilomètres, et nous faisons la pause baignade tant attendue à la baie de Saint Maurice, où est également érigée une haie de totems entourant une croix, à l’endroit où fut célébrée la première messe de l’île.

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Nous allons ensuite nous restaurer à « The » snack de la ville, car il n’y en a qu’un. On s’attendait à quelque mauvais sandwich sur pain décongelé, on est surpris de voir des plats du jour typique, Bec de Canne et Bénitier pour les adultes, et poulet frites pour les enfants. Le tout est servi avec des petits légumes, c’est succulent.

Nous ne tarissons pas d’éloges à l’égard du cuisinier / patron de l’enseigne, et celui-ci vient nous rejoindre alors que nous nous apprêtions à reprendre nos sacs. De fil en aiguille, nous causons près d’une heure avec lui, qui d’abord méfiant dans ses mots finit par se confier sur sa vie, ses difficultés.

Il nous apprend que l’île est dirigée par un Grand Chef, secondé par des Petits Chefs (les chefs de tribus, au nombre de 8 sur l’île de 1500 habitants), puis viennent les notables, et enfin les gens du peuple tels que lui.

Ils vivent et meurent au rythme de La Coutume, qui consiste en gros à être présent / faire des offrandes à chaque étape importante de la vie de quelqu’un : mariage et enterrement notamment, mais parfois aussi les fêtes religieuses telles les communions etc. Cela engendre finalement pas mal de complexité, ainsi pour un mariage, toute l’île est invitée, donc le nombre de convive reste un mystère jusqu’au jour J.

De même, lorsqu’il y a une « Coutume », comme par exemple un décès, il est censé arrêter de travailler séance tenante et fermer boutique.

On se rend compte que la génération de cette homme est tiraillée entre ces traditions qu’il respecte et auxquelles il accorde beaucoup d’importance, et une éducation plus poussée / ouverture sur le monde extérieur, qui le pousse à remettre en cause certains de ces préceptes. Il nous parle de leur incapacité à se projeter, culturellement et financièrement, tant la Coutume prend de la place dans leur vie. Nous parlons aussi éducation de nos enfants, avec cet homme très doux et pudique, qui nous livre ne jamais avoir eu de moment de partage avec son père.

Nous repartons super heureux de cette belle rencontre, et entamons plein d’entrain les 6km qui nous attendent pour le retour. Par chance, nous n’aurons à faire que 2km, car une voiture s’arrête à notre niveau, et deux autres touristes nous enjoignent de monter, et se proposent de nous déposer au camping. Nous acceptons avec joie, et ainsi économisons ainsi une grosse heure de marche sous le soleil.

Nous avons ainsi le temps, comme la veille, de finir l’après midi à la plage la plus proche du camping.

 

Piscine Naturelle et Tour de l’île des Pins

Mardi 8 novembre

Nous avons loué une voiture pour la journée. Nous commençons par aller droit à la Piscine Naturelle, un bassin protégé de l’océan par une barrière rocheuse, entouré de pins colonnaires et dans lequel on peut voir poissons et coraux dans une eau transparente et peu profonde.

Autant dire que l’endroit est envahi par les touristes, c’est pourquoi nous espérons un peu de quiétude en y arrivant à 8h30. Bingo, il n’y a que quelques personnes lorsque nous arrivons sur place. Depuis le parking, on accède à la piscine via un petit chemin, moitié sur terre moitié dans l’eau, et au bout de 15 minutes de marche nous y sommes.

Nous ne sommes pas déçus du voyage, c’est génial, et en particulier pour Thomas qui a appris à utiliser le masque en piscine, et qui peut pour la première fois découvrir le monde sous-marin, et les poissons multicolores à profusion.

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Lorsque le gros des touristes arrive, nous repartons (chacun son tour hein). Nous passons à l’alimentation, puis allons pique niquer à proximité d’une plage.

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L’après midi, nous faisons le tour de plusieurs baies, dont les Baie de Gadji et Baie des Crabes qui offrent des vues à couper le souffle.

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Nous découvrons également les grottes de l’île des pins, et notamment la grotte de la 3ème. Rien ne nous prépare à ce que nous découvrons au terme d’une mauvaise piste. Un petit chemin serpente dans la forêt sur 200m, puis tout à coup plonge et descend sous la forêt. La grotte est immense, le plafond décoré de stalactites, et tout au fond une eau couleur saphir se perd progressivement dans les ténèbres. A peine on descend de quelques mètres, et l’on perd 10°C.

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Après cette belle découverte de l’île, nous terminons comme à l’accoutumé par une bonne baignade (jamais moins de 2 par jours !).

 

Randonnée au Pic N’Ga et retour à la Grande Terre

Mercredi 9 Novembre

C’est le jour du départ pour nous. Mais avant cela, des compagnons de tente au camping nous ont parlé du Pic N’Ga, point culminant de l’île, et de la vue splendide que l’on a à son sommet.

Nathalie n’étant pas trop tentée par cette ascension (toute relative, le pic est à 262m), je m’éclipse de la tente à 5h30, et part en solo. Le lever tôt était une bonne idée, car une bonne partie de la montée se fait encore à l’ombre à cette heure, et le panorama au sommet n’est pas trop « pollué » par les brumes de chaleur qui s’installent progressivement dans la journée.  En plus je suis tout seul du début à la fin, ce qui ne gâche rien.

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A mon retour, nous replions le campement, et consacrons le reste de la journée à aller à l’embarcadère pour prendre le bateau à 17h. Cela nous laisse 6h pour transporter nos 8 sacs et 65kg de bagages sur 1,6km, ce que l’on fait en trois fois, avec une pause baignade, et une pause déjeuner + re-baignade.

Puis c’est le retour, avec encore une petite blague de notre taxi préféré. Nous l’avions en effet averti que nous arriverions avec une demi heure de retard, soit 20h au lieu de 19h30 puisque le bateau à un moteur avarié. Mais bien sur, à 20h lorsque nous arrivons il n’y a personne. Nathalie finit par emprunter le téléphone de quelqu’un et appelle le taxi … qui ne nous avait pas oublié, mais croyait que nous arrivions à 20h30 (il l’avait pourtant noté sur son calepin, et confirmé par e-mail la veille). Les îles …

2 thoughts on “Arrivée en Nouvelle-Calédonie et Ile des Pins”

  1. Bonjour Nathalie,
    Cela fait du bien d avoir de vos nouvelles. C’est toujours un plaisir de vous lire et de découvrir les photos.
    Pour nous ici c est métro boulot (beaucoup de boulot !) et dodo.
    C est généreux de partager votre bonheur, en tout les cas moi ça me fait du bien.
    Bises à toi et aux enfants, bonjour à ton mari.
    Au plaisir de vous lire.
    Abla

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