Le parc d’Eungella
Samedi 29 octobre
Pour cette journée « cool », nous avons décidé de visiter le parc d’Eungella, chaudement recommandé par la responsable du camping. Il n’est qu’à une heure et demie de voiture, et vaut vraiment le coup d’y faire un tour.
Sur le chemin, nous bifurquons vers les Finch Hatton Gorge, et faisons une petite randonnée pour aller voir des chutes d’eau.
En arrivant au parc d’Eungella, la route monte assez fortement, ce qui permet d’avoir de magnifiques vues sur la vallée encadrée de part et d’autre par les montagnes.
En dehors de ces points de vue, la principale attraction du parc réside dans la possibilité d’y voir des Ornithorynques. Plusieurs chemins sont aménagés, qui mènent à des postes d’observation où il faut s’armer de patience pour espérer voire émerger cet animal étrange.
Evidement, la meilleure période pour les observer est entre 4h et 8h le matin, et entre 3h et 7h le soir. Il est midi quand nous arrivons, on n’est pas trop dans le timing. On tente quand même notre chance une première fois, sans succès. On déjeune et on retente un autre chemin. Et là miracle, au terme d’une bonne attente nous en verrons finalement trois, mais il faut avoir l’œil car l’animal remonte à la surface le temps de quelques secondes avant de replonger.
On retourne ensuite au camping, la fin d’après midi est consacrée à l’école et aux lessives !
Direction Carnavon Gorge
Dimanche 30 octobre
Opération wallabies ! D’après le prospectus donné par la tenante du camping, ils viennent sur une plage non loin de là au petit matin pour grignoter à la marée basse. Lever 5h45 donc, et on embarque tout le petit monde en pyjama pour se donner le maximum de chance. 45km et une heure plus tard, nous sommes sur la plage du Cape Hillsborough. Nous l’arpentons frénétiquement dans tous les sens, mais pas la queue d’un wallaby ! Nous revenons bredouilles au camping.
Le reste de la journée est consacré au trajet jusqu’au parc de Carnavon Gorge, dans les terres. On retrouve l’outback, ses routes droites, ses road trains … et la chaleur.
Nous arrivons au parc à la tombée de la nuit. Nous qui n’avons quasiment pas vu de kangourous, les voila qui sortent leur tête des broussailles à droite, à gauche. Avec la lumière du soleil couchant, c’est magique. Magique mais dangereux, car ils sont imprévisibles. De même que les oiseaux. Nathalie en percute un premier au niveau du pare brise (sans casse de notre côté …), puis c’est le tour d’un perroquet de passer sous les roues. Il faut dire que même à faible vitesse, comme ils changent de direction au dernier moment, il est quasiment impossible de les éviter. Heureusement pas de rencontre avec un kangourou, car comme me l’a encore répété un type au camping la veille : « wallaby dead, car dead » !
Lorsqu’on arrive enfin au camping, nous commençons à nous affairer lorsque l’on entend des piaillements du côté du moteur. C’est le perroquet soi-disant passé sous les roues qui est coincé entre deux grilles de radiateur. Impossible de le récupérer par-dessus ni par-dessous, on ne comprend pas par où il est entré. Au bout de 10 minutes, nous sommes 5 autour de la voiture à chercher une solution. Finalement on s’aperçoit que l’une des deux grille peut s’écarter en partie, ce qui a du permettre au volatile de rentrer, la vitesse de la voiture aidant. Mais pour le faire ressortir, c’est une autre paire de manche. Chacun essaie avec une serviette, des gants (car bien sur, il mord tout ce qui l’approche). Après une bonne demie-heure d’essais, il finit par recouvrer la liberté … et s’envole comme si de rien n’était !
Après toutes ces émotions, nous finissons de monter le camp, et dinons rapidement avant une bonne nuit réparatrice.
Randonnée à Carnavon Gorge
Lundi 31 octobre
Thomas nous réveille à 6h15, nous plions bagages rapidement, et une heure plus tard, nous sommes partis, non sans avoir admiré au préalable les kangourous qui envahissent le camping au petit matin.
Nous nous arrêtons au départ de la randonnée de la Carnavon Gorge pour prendre le petit déjeuner, et à 8h nous sommes sur le chemin.
Dès le début, nous sommes conquis par cette randonnée. Le chemin est bien tracé et relativement ombragé, et il y a de nombreux kangourous (souvent avec petit) dans les broussailles alentour. La végétation est luxuriante, et se mêle aux imposantes falaises de grès en arrière plan. Un peu plus loin, il faut traverser des cours d’eau, sur de gros cailloux posés là à dessein. Périlleux exercice pour Eléonore qui trempe les chaussures plusieurs fois.
Au bout d’environ 5 km, nous atteignons le point dénommé amphithéâtre. Pour y accéder, il faut grimper par plusieurs échelles, mais rien de bien méchant. On traverse ensuite une faille dans la roche, avant d’arriver à une grotte à ciel ouvert. Nous sommes entourés par des parois de plusieurs dizaines de mètres de haut, et au milieu de cette roche se trouve un petit jardin de fougères. C’est l’occasion d’une petite pause ravitaillement.
Sur le chemin du retour, Eléonore montre des signes de fatigue, nous la portons tour à tour. Nous faisons sur le chemin du retour un écart pour voir le Moss Garden, une petite cascade et un jardin de mousses créé par l’eau qui suinte de la roche continuellement.
Un peu plus loin, Thomas qui marchait en avant s’arrête soudain pour nous avertir de la présence d’un serpent !! Bien joué, la vilaine bébête est effectivement plantée en plein milieu du passage. On attend gentiment qu’elle passe son chemin, avant de reprendre le nôtre.
Nous arrivons finalement un peu après midi, 4h de marche et 12km. Il était temps car la température a bien montée, et les 18kg de Mlle Eléonore sont éprouvants à la longue pour les épaules. Thomas quant à lui n’a pas été porté une seule fois, c’est sa plus longue marche à ce jour.
Après déjeuner, nous reprenons la route en direction de la côte. Nous dormons à Biloela.