En route pour Uluru
Samedi 17 décembre
Après un rapide arrêt à Anzac Hill qui offre une belle vue d’Alice Springs, nous faisons la route entre Alice Springs et Uluru.
Nous arrivons au camping vers 14h, sous une chaleur torride. Lorsque je m’étonne auprès du type de la réception du peu de monde, il me répond qu’il fait trop chaud en ce moment … moi qui croyait qu’il faisait toujours à peu près les mêmes températures au centre de l’Australie, il semblerait en fait qu’il soit préférable d’y aller en « hiver » (soit Juin-Août) plutôt qu’en décembre.
Seul avantage, il y a une « promo » au camping, si l’on reste trois jours la troisième nuit est offerte. La nuit revient donc à 32$, quand on voit que le prix d’une chambre d’hôtel démarre à 280$/nuit, ce n’est pas cher, surtout que le camping est vraiment bien aménagé : de l’herbe verte ( !!!) pour les emplacements, une cuisine, piscine et jeux pour les enfants (malheureusement en plein soleil ce qui ne permet pas d’en profiter avant la nuit tombée).
Ayant donc tout notre temps, nous passons cette première après midi près de la piscine (et dedans également).
A la découverte d’Ayers Rock / Uluru
Dimanche 18 décembre
Les températures ont bien descendu pendant la nuit (c’est l’avantage d’être dans le désert), ce qui nous a permis de dormir correctement. Au matin, nous partons à la découverte de ce fameux monolithe d’Ayers Rock, renommé en Uluru depuis qu’il a été « rendu » aux Aborigènes. Il est d’ailleurs assez amusant de voir que les guides et la pluparts des panneaux indicateurs ne parlent que de « Uluru », mais que lorsque l’on parle de ce rocher avec un Australien pure souche, il ne répondra qu’en utilisant le nom de « Ayers Rock » (du nom de l’explorateur l’ayant découvert).
Notre premier stop est le Sunrise Point, qui bien que le soleil soit levé depuis près de 4h, permet d’avoir une très belle vue d’ensemble sur le rocher.
Puis nous roulons autour du rocher sacré, alternant points de vue avec petites balades pour l’approcher au plus près.
De loin, le rocher impressionne par son immensité, sa couleur rouge pourpre, et son isolement d’autres formations rocheuses. De près c’est sa variété qui fascine. Grottes, vagues, failles, il est différent à chaque fois que l’on change d’angle de vue.
Le soleil de midi rendant la poursuite de la visite délicate, nous rentrons déjeuner et passer l’après midi au camping.
Le soir venu, nous tentons le coucher de soleil sur Uluru, mais de nombreux nuages nous empêchent d’apprécier l’embrasement du rocher.
Dans la nuit, cela se confirme et nous essuyons quelques belles ondées.
Les Monts Olga – Randonnée de Valley of the winds
Lundi 19 décembre
Le réveil était initialement mis à 4h30 pour aller au lever du soleil, mais comme il pleuvait toujours, nous faisons la grasse matinée ( !!!) jusqu’à 5h30. Nous allons tout de même au Sunrise point, mais comme nous l’avions supposé, les nuages empêchent le soleil de pointer ses rayons sur le monolithe.
Qu’à cela ne tienne, nous partons rendre visite aux cousins d’Uluru, les Monts Olga (ou Kata Tjuta), et faisons la randonnée de Valley Of The Winds. Entre temps les nuages se sont envolés, et c’est sous un soleil de plomb que nous serpentons entre ces étranges montagnes. A noter d’ailleurs que l’accès à la randonnée est fermé à partir de 9h du matin pour cause de canicule. Ces monts sont très différentes d’Uluru, ce sont plusieurs dômes aux couleurs et formes variées.
L’avantage d’être parti aux aurores, c’est que nous avons terminé notre journée avant midi, et nous retournons au camping pour déjeuner et passer l’après midi. La chaleur est encore pire qu’hier, à tel point qu’ils mettent un panneau préventif à l’entrée du parc.
On glande donc tranquillement jusqu’au coucher du soleil où l’on retente notre chance avec Uluru ! Cette fois c’est un succès, le ciel est quasiment dégagé et le rocher flamboie sous ce soleil tombant.
Dernier jour à Uluru – Randonnée du Base Walk
Mardi 20 décembre
Pour ce dernier jour dans le parc, je retente le lever de soleil, mais seul cette fois. Enfin seul pas tout à fait parce que j’emmène avec moi un français rencontré la veille, et qui voyage avec son vélo pliant. Du coup faire les 20km qui séparent le camping du rocher et être là pour le lever du soleil à 5h30 s’avérait un peu délicat pour lui.
Nous voilà donc partis dès 5h pour une dernière visite à Uluru. Mais le ciel est à nouveau couvert ce matin, et nous ne verrons décidément pas le lever de soleil sur le rocher.
Après, nous partons pour faire le Base Walk, c’est-à-dire le tour du rocher par sa base. Lui reprend son vélo, et je me retrouve en solitaire pour les 10,6km de cette marche. Par rapport à notre premier tour en voiture, j’ai l’impression de redécouvrir ce rocher, et c’est vrai qu’il a tellement de facettes différentes qu’il faut prendre le temps pour les détailler. Tantôt constellé de trous, de « bouches » géantes, tantôt aux parois lisses, ou encore en formes de vagues, il n’y a pas d’ennui lorsque l’on fait le tour d’Uluru.
De retour au camping, il est à peine 9h et le reste de la petite famille vient tout juste de finir le petit déjeuner et le pliage du camp. Nous traînons le reste de la matinée autour de la piscine, et partons après déjeuner pour les trois heures de route qui nous séparent de Kings Canyon, notre visite du lendemain.
Le camping là bas est plus sommaire qu’à Ayers Rock, mais toutefois très correct. On se couche assez tôt pour être en forme le lendemain, où une grosse journée nous attend.
Randonnée en famille à Kings Canyon : la Rim Walk
Mercredi 21 décembre
Dernier lever (on l’espère) aux aurores, nous avons mis le réveil à 5h30, car THE RANDO de Kings Canyon nous attend : la Rim Walk. Cette randonnée, nous en avons entendu parler par de nombreuses personnes. Elle est relativement courte (6km), mais avec une partie initiale (pour monter en haut du canyon) apparemment très escarpée. Les français que nous avions rencontrés à Coober Pedy nous avaient dit que nous devrions porter Eléonore (ce qui peut poser problème étant donné que l’on a rendu le porte bébé à mes parents).
Bref, nous enfilons rapidement le petit déjeuner, et à 6h15 nous entamons la rando (dont l’accès est d’ailleurs fermé à partir de 9h du matin à cause de la chaleur !!). La fameuse ascension ne se fait pas attendre. Elle est effectivement assez ardue, mais ce sont de bonnes marches taillées dans la roche, on a vu pire. Eléonore refuse qu’on lui donne la main et grimpe d’une traite tout en chantant !
Arrivés en haut, on découvre les première vues du Canyon, les falaises escarpées et au milieu une oasis de verdure (dont une partie est très justement appelée jardin d’Eden). La suite de la randonnée alterne passages loin de la rive, entre de curieuses formations rocheuses qui sont en fait d’anciennes dunes de sables cristallisées, et points de vue vertigineux sur le canyon.
La randonnée est par la suite très accessible, même si l’on évolue toujours sur de la roche, et sa variété fait que les enfants ne s’ennuient pas une minute (même si Nathalie doit raconter une histoire de temps à autre pour garder la motivation intacte).
Nous terminons la randonnée avant 9h, un bel exploit de nos loulous (le guide prévoit entre 3h30 et 4h !) et rentrons au camping pour une baignade bien méritée. Le temps de tout ranger, nous déjeunons et partons un peu avant midi pour les 350km de route qui nous attendent.
Cela se fait bien, et notre point de chute est atteint avant 16h. C’est à Kulgera que nous avons élu domicile pour cette nuit. Ce n’est guère qu’une station service, et notre dernière expérience de ce type de camping de l’Outback n’a pas été très plaisante. Le prix de 15$ laisse présager du pire, mais c’est au final une très bonne surprise : emplacement dans l’herbe, petites tables, quelques jeux (certes assez originaux) et une piscine super clean ! Cela nous permet de passer une bonne soirée et même le temps est de la partie car les températures baissent bien à la nuit tombée ( après une grosse semaine avec des températures à plus de 36°, on ne s’habitue pas, et nous cherchons toujours la fraîcheur !).