Cirque de Salazie
Vendredi 26 février
Lever à 7h, pour un départ à 8h10. La nuit a été plutôt bonne pour tout le monde, je n’ai pas fini par terre sur le carrelage avec Poupette dans la salle à manger, ça c’est déjà pas mal ! Aujourd’hui encore nous sommes placés en vigilance crues et inondations.
Nous partons vers le Nord, en vue de visiter le cirque de Salazie, Marguerite et Christian partent vers le Sud, voir le Cap Méchant, que nous avons fait hier et longer la rivière Langevin à Saint Pierre. Nous n’échappons pas aux ralentissements sur la route qui contourne Saint Denis, et nous entrons vers 10h dans le cirque de Salazie (après avoir fait un plein à 36€, du jamais vu en France depuis que j’ai ma Titine !). Nous nous trouvons dans un paysage de falaises abruptes très hautes, recouvertes de végétation, c’est majestueux et impressionnant.
Le soleil guide nos premiers pas, la route est belle, elle serpente le long de cette ravine qui est la porte d’entrée du cirque et nous conduit vers de nombreuses cascades, dont la « pisse en l’air » (très natures les réunionnais…) et le « voile de la mariée » (plus poétique, mais pas très original, puisqu’on a déjà rencontré un voile au Yosemite Park, et un autre en Norvège !)
Bref, quelques photos et quelques lacets plus loin, nous arrivons au village de Grand Ilet, les maisons ont un toit de tôle rouge, elles sont mignonnes et bien soignées, avec des jardins riches, fleuris… Les villages ne sont pas du tout désertés, l’agriculture est leur principale source de revenus; Thomas nous explique d’ailleurs très bien ce qu’est la canne à sucre, c’est vraiment fabuleux l’école en direct comme ça. Nous faisons demi tour à Grand Ilet et sortons du cirque sous la pluie.
Nous allons jusqu’à Saint André pour acheter le pique nique des petits, nous nous avons la salade de riz à finir. Nous retournons au parc du Colosse (le Disneyland d’ici), où les enfants ont pu jouer sur les belles structures en forme de bateau de pirates échoués. Le pique nique est avalé rapidement (nous n’avons pas pris de sauce salade, ni les rillettes de thon… La salade de riz est un peu sèche, et j’ai oublié les compotes des enfants… On n’est pas au top sur ce coup là, car on a aussi oublié les fourchettes et cuillères !)
Nous rentrons sous des trombes d’eau vers 15h à la maison, où nous retrouvons Marguerite et Christian, rentrés eux aussi faute de temps peu clément ! Après quelques jeux et lectures, nous partons à la plage, sous un ciel gris, mais l’eau est toujours à plus de 30°, Thomas a observé ses premiers poissons avec le masque, grâce à la patience de Grand-Mère. Puis ce sera apéro et pizzas.
Plaine des Cafres
Samedi 27 février
La météo est toujours prévue mauvaise un peu partout sur l’île, il nous semble que ce sera un peu mieux dans le Sud, alors nous prenons la route de Saint Pierre, que l’on atteint en à peine 45 minutes depuis La Saline Les Bains. De là, nous prenons la direction Le Tampon puis vers la Plaine des Cafres. Le temps est plutôt pluvieux, on découvre un paysage de moyenne montagne, qui serait fort sympathique si tout n’était pas bouché.
Nous voyons nos premières vaches (on s’attend d’ailleurs assez peu à rencontrer ce genre d’animal ici, mais pourquoi pas !), ainsi que de véritables massifs d’hortensias.
Nous nous arrêtons le long de la D36 pour une petite randonnée sous la pluie, le Sentier Botanique Notre Dame de la Paix. C’est une randonnée facile d’une heure environ, qui débute par un superbe belvédère sur la rivière des remparts.
on se retrouve plongé dans la forêt équatoriale, les fougères arborescentes, les lianes et toutes sortes de végétaux, parfois accompagnés de petits panneaux explicatifs. Les loulous sont très courageux, mais tout le monde fini bien gadouilleux, surtout Thomas qui enregistre quelques belles chutes et glissades …
Sur le retour vers Le Tampon, nous nous arrêtons au Belvédère de Bois Court, sous une pluie torrentielle. Et c’est d’ailleurs bien dommage, car la vue sur l’îlet de Grand Bassin est magnifique.
Du coup, nous rentrons à l’appart pour pique niquer, car il est évident que le temps ne sera pas de notre côté aujourd’hui. Après une petite sieste pour les enfants, nous profitons d’une éclaircie pour tenter la baignade à la plage de l’Hermitage. A peine arrivés, voila qu’il repleut des seaux ! On se rabat donc sur le supermarché du coin.
A 17h, nouvelle tentative, cette fois couronnée de succès, nous aurons nos 45 minutes de plage sans pluie … et avec pas grand monde en plus (bizarre non ?).
Randonnée au Trou de Fer
Dimanche 28 février
Au programme de la journée : Randonnée au Trou de Fer ! cet endroit, inaccessible à pied, fait partie des incontournables lorsque l’on prend un tour en hélico. Le topo de Randopitons donne une durée de 2h30 pour un trajet de 10km. Nickel pour nous donc. Nous ne prendrons pas les enfants avec nous cette fois (et bien nous en prendra), mes parents s’étant gentiment proposés de nous les garder.
Nous partons à l’aube, comme il se doit, car la route vers la forêt de Bélouve est déjà longue. La piste forestière est très bonne et très agréable. à 8h30, après presque 2h de route, nous sommes prêt à commencer la rando. Avant tout, nous allons au Belvédère du gite de Bélouve, d’où l’on a une vue superbe sur le cirque de Salazie (d’ailleurs, on peut accéder à la randonnée depuis Hell Bourg également).
Dès le départ, le ton est donné. On marche dans la forêt, par un chemin néanmoins bien entretenu. Après une petite montée (un peu délicate par endroit pour qui n’a pas de grandes jambes), on accède au chemin de l’Ecole Normale que l’on suit quelques temps. Le temps est (enfin) magnifique, les crèmes solaires sont de sortie. Puis un panneau nous indique de continuer la randonnée sur la gauche, et c’est le retour dans la forêt.
A partir de là ça se complique rapidement. Il a plut (comme nous l’avons fait remarquer !) les jours précédents, et le terrain est à tendance gadouilleuse. A chaque « mare » qui font parfois une vingtaine de mètres de long, il faut repérer les rondins de bois pour éviter de se retrouver avec de la boue jusqu’aux chevilles. Au bout de deux heures de ce régime, c’est enfin la délivrance et la récompense : Le Trou de Fer ! Un petit belvédère aménagé permet de profiter à loisir de cette vue magnifique. Nous avons de la chance, il n’y a pas trop d’hélicos qui viennent troubler la quiétude de l’endroit.
Après une pause bien méritée, nous repartons, mais nous empruntons un deuxième chemin qui rejoignait le notre juste avant le Trou de Fer. Vu qu’il y avait plein de gens au belvédère, que nous n’avions croisé personne, et que leurs vêtements et chaussures sont en bien meilleur état que les nôtres, nous supposons que le deuxième chemin est de meilleure qualité. Effectivement, cela n’a rien à voir. Le chemin est nickel (en fait, c’est la continuité de celui que nous avions emprunté au début avant de tourner à gauche dans la forêt). On fait au retour en une demi-heure ce que nous avons fait en 1h30 à l’aller.
Néanmoins, on ne regrette pas d’avoir emprunté le « vrai chemin », car on se sentait bien plus en immersion dans cette forêt tropicale que nous avons eu du coup tout loisir d’admirer, et sans être dérangés par d’autres promeneurs !
De retour au parking, nous repartons direction Saint Benoît, et avant cela passage par la Plaine Des Palmistes. Le paysage est magnifique tout le long, entre montagnes vertes et cascades, on se régale (en plus il n’y a pas les enfants pour se plaindre qu’il est déjà plus de midi, donc c’est top !). Vers Saint Benoît, nous faisons le plein à une petite brasserie / boulangerie de samousas et autres merveilles de fritures réunionaises. Nous les dégustons en roulant car le soleil étant toujours là, nous voulons prendre la route de Takamaka. Là encore, nous ne regretterons pas notre choix, car le point de vue est magnifique, et se mérite un peu car la route est bien escarpée (on manque d’ailleurs de se prendre un scooter dans une épingle, cela doit faire partie des loisirs du week end de descendre cette route à fond la caisse, car on croisera un certain nombre de deux roues).
Puis c’est retour à l’appart, où nous retrouvons grands parents et enfants qui se sont bien baladés de leur côté. Après la séance de lavage des chaussures qui ont bien morflé, c’est la baignade traditionnelle de fin d’après midi. Pour une fois que je n’emporte pas la Gopro, j’ai la chance de voir en snorkelling une belle tortue de mer !
Pour le dîner, nous avons pris à emporter quelques spécialités locales, rougail saucisses, carri de poisson et coq à la vanille. Le tout agrémenté d’un bon ananas en dessert.
Randonnée au Piton de la Fournaise
Lundi 29 février
Encore un lever aux aurores, à 5h du matin. C’est que la route est longue jusqu’au Piton de la Fournaise. Nous mettrons deux bonne heures pour atteindre le départ de la randonnée vers le cratère Dolomieu. En particulier, la route à travers la Plaine des Sables est truffée de nids de poule et de tôle ondulée. Alors que nous avons toujours été très surpris de la qualité des routes sur cette île, là franchement ils auraient pu faire un effort vu le nombre de touristes dans le coin !
La randonnée dans le volcan assoupi commence par une bonne descente dans l’Enclos Fouqué. Puis l’on se dirige vers le petit cratère Formica Léo qui doit son nom à sa ressemblance avec le cratère formé par la larve de l’insecte fourmi-lion.
Nathalie et les petits s’arrêtent là, Papa également. Je continue avec Maman.
Le timing indiqué pour cette randonnée est 5h30 aller retour, mais les parents se rappelaient l’avoir réalisé en 3 heures il y a … 20 ans ! On suppose donc qu’ils abusent un peu et on trace. On croise un premier panneau qui indique 2h45 jusqu’au sommet du cratère, puis un autre qui indique 2h15. Et là problème : on a mis exactement une demi heure pour faire la distance. Maman s’arrête là, car du coup l’aller retour dans la matinée ça semble compromis et l’on ne veut pas trop faire attendre Nathalie, Papa et les petits (en fait, le cratère Dolomieu est un « nouveau cratère », et il y a 20 ans, mes parents étaient allés au cratère Bory; désormais interdit à la randonnée pour cause de risque d’effondrement).
Je continue donc (au pas de course maintenant), et atteint le cratère du volcan une heure plus tard … à bout de souffle. Le cratère est impressionnant, et j’ai bien fait de me presser car les nuages sont en train de le recouvrir.
Après quelques minutes de pause, c’est le retour toujours à moitié en courant, moitié marchant. Je prend tout de même le temps de faire quelques photos des bouches éruptives.
J’arrive finalement au parking un peu après midi. Au final l’aller retour aura pris un peu plus de 2h, sans compter la partie faite avec les parents … mais je suis mort ! (par contre cette fois j’avais pensé à prendre de l’eau, et même quelques pains au lait). Pendant ce temps, les loulous auront quand même bien marché car la remontée de l’Enclos Fouquet est assez fatigante (Thomas a compté chaque marche – 504 au total). Nous faisons une halte aux panneaux explicatifs sur l’histoire du volcan, puis il faut faire la route dans l’autre sens, et c’est finalement à 14h que nous nous arrêtons au McDo de Saint Pierre.
L’après midi (enfin ce qu’il en reste) se passe tranquillement entre repos et plage.
Cirque de Cilaos
Mardi 01 mars
La route de Cilaos étant à nouveau ouverte, il est temps pour nous de découvrir ce dernier des trois grands cirques de la Réunion. La route est superbe, mais assez mal aménagée au niveau des points de vue, c’est à dire que l’on doit s’arrêter à chaque fois sur le bord de la route, par ailleurs très sinueuse. Du coup les petits ne peuvent pas descendre, et ça les soûle rapidement (du coup nous aussi). C’est dommage, car entre murs végétaux et défilés abrupts, le paysage vaut vraiment le détour.
Nous nous arrêtons quelques instants à Cilaos même, puis continuons direction Ilet à Cordes, auquel à l’origine les esclaves accédaient via des cordes, afin de ne pas laisser de traces de pas. Toujours ces aplombs vertigineux et recouverts de végétation. A certains endroits, on distingue même la mer au loin.
Mais les nuages nous rattrapent rapidement vers 11h, et la pluie devient rapidement diluvienne. Adieu nos envies de pique nique, d’autant que nous avons un peu peur d’être ensuite coincés si l’on ne redescend pas très vite (ça déborde déjà pas mal sur les routes). Sur le retour, Eléonore est malade et il faut s’arrêter plusieurs fois pour tout nettoyer … du coup tout le monde est trempé en plus ! Phénomène assez incroyable, du moment ou l’on quitte les montagnes, le soleil est de retour, et le thermomètre grimpe instantanément de 10°. Mais vu l’état de nos habits (en particulier ceux d’Eléonore), nous décidons de rentrer faire le pique nique à l’appart.
Le soir, nous tentons un restaurant à Saint Gilles les bains, qui se révèle à la fois excellent, d’un prix correct et super copieux. En terrasse et avec en prime un menu enfant, voila qui clôture bien notre petit périple à La Réunion !
Plage de l’Hermitage
Mercredi 02 mars
Aujourd’hui, c’est déjà le moment de faire les bagages et de rendre la location. La propriétaire sous le charme de nos chérubins a accepté de nous laisser jusqu’à 15h, nous profitons donc de la matinée pour aller à la plage de l’Hermitage, vantée par les guides touristiques. Elle est effectivement très agréable, bordée de Filaos qui procurent de l’ombre lorsque le soleil tape trop. Comme d’habitude, l’eau est super chaude (elle doit dépasser les 30°), et pas de fond ce qui est du goût des enfants.
Après avoir rendu l’appart, nous retournons nous promener à St Gilles Les Bains, car l’avion n’est qu’à 21h45. Finalement, après avoir admiré les surfeurs et vers 15h30, nous prenons la route de l’aéroport. Bien nous en prend, car il y a eu un éboulis sur la route côtière de St Denis, et du coup la route est coupée. Il faut passer par la montagne, mais évidemment ce sont des bouchons monstrueux. Nous mettrons 4h au lieu de 45 min et arriverons tout juste à la fin de l’enregistrement … pour finalement attendre 2h de plus car l’équipage était bloqué lui aussi. Enfin nous embarquons, et c’est le retour sur Paris.