Par Christophe

Après trois mois en Australie (certes entrecoupés d’un mois en Nouvelle Calédonie), nous nous sentions presque chez nous, et c’est bien sûr avec un sentiment d’inachevé que nous quittons ce pays-continent.
L’Australie nous aura avant tout frappés par son immensité et sa diversité. Climat, population, et même fuseaux horaires évoluent au gré du périple. Le touriste « urbain » restera près des côtes : un peu d’air frais, beaucoup de vent, des villes à l’Occidentale… et des paysages de carte postale tous les 10km. Mer déchaînée, mer turquoise, falaises déchirées, plages de sable fin. Le rêve du surfeur et le bonheur du photographe qui ne sait où donner de l’objectif.

 

Au delà, à l’intérieur des terres, c’est l’outback … où il n’y a rien, en dehors de la chaleur écrasante et des mouches. Cette engeance que je classerai fléau n°1 du voyageur : pas les mouches de chez nous, mais des petites vicieuses qui cherchent à tout pris à venir se poser sur l’œil ou dans les oreilles, bref ; un cauchemar ambulant qui transforme les pique niques et visites en supplice.

L’outback, c’est toute une ambiance à travers ce paysage monotone, mais qui évolue pourtant lentement au gré des kilomètres.Tantôt il y a des arbres, tantôt juste de petits épineux.Systématiquement, au cours de l’après midi, de petits nuages moutonnants se forment et finissent par emplir le ciel.Enfin la monotonie est brisée par le dépassement d’un road train, ainsi que par l’évitement de l’un des nombreux cadavres de kangourous et des rapaces qui déjeunent à proximité !!

Hormis ces petits détails, on pourrait rouler des milliers de kilomètres en croyant faire du sur place. Et pourtant de cette immensité monotone apparaissent de temps à autres des joyaux : montagnes aux formes étonnantes, canyon sculpté par le temps, et bien sûr cet immense rocher, cœur rouge de l’Australie.
Les villes de l’Outback aussi sont une rencontre à part. Cela va de la simple station essence aux petits villages désertés, qui semble sortis de scènes de Westerns !

Et puis il y a des villes comme Coober Pedy qui semblent irréelles. Là les hommes creusent des trous sous 40° dans l’espoir de trouver des opales, et vivent dans d’autres trous pour échapper à la chaleur.

Bref, vous l’aurez compris, cette étendue désolée qui couvre la plus grosse partie du territoire Australien ne nous aura pas laissés indifférents.

 

L’Australie, c’est également le paradis du campeur. Muni d’une ou deux applications telles que CamperMate ou WikiCamps, trouver des campings par chers et bien équipés devient un jeu d’enfant. Pour 20/25€ par nuit, douches, cuisine équipée, barbecues et le plus souvent piscine sont à nous !! Et même pour le repas du midi, les aires (gratuites) disposant de barbecues et de structures de jeux pour les enfants fleurissent un peu partout. Certaines ressemblent à des parcs aquatiques, où à un parc d’attractions. Les Australiens utilisent ces aires pour faire leurs réunions de famille, anniversaires des enfants etc.

Pour notre part, cela a transformé notre quotidien, le réchaud ne servant presque plus qu’à faire bouillir l’eau pour le café/thé du midi. Nous sommes passés maîtres dans l’art d’utiliser le barbecue et surtout de détourner son utilité première. Ainsi nous faisons cuire légumes, tartines/croques-monsieur, œufs, omelettes, crêpes et bien sûr viandes et poissons.

 

Ainsi, hormis quelques grosses chaleurs et parfois un peu de pluie, nous aurons vécu un été parfait en Australie, dans un confort relatif et bienvenu après l’Islande et la Nouvelle-Calédonie.

 

Je laisse à présent la plume à Nathalie, pour un « j’aime – j’aime pas » spécial Australie !

 

Par Nathalie 

J’aime

– Les australiens, leur « How are you going ? » contracté en un seul mot imprononçable, que l’on nous adresse partout (ils attendent une réponse et s’intéressent à toi); leur « No worries »… Et les belles rencontres que nous avons pu faire, l’amour et la fierté qu’ils ont de leur pays et dont ils témoignent

– la mer, la couleur du Pacifique, son énergie, la Great Ocean Road, les plages de sable blanc et l’eau turquoise, les vagues et les côtes sauvages que nous avons vues

– leurs espaces communs et campings avec BBQ propres et bien entretenus, leurs structures de jeux très variés et très riches pour les enfants

– Les kangourous, les wombats, les koalas

-la Tasmanie

– le rouge de la terre du centre, l’immensité du Bush

– La lumière du soleil et les couchers de soleil

– la végétation tropicale

– La sérénité qui se dégage de leurs villes, pas de sentiment d’insécurité… Euh, hormis a Melbourne le dernier soir!

– Sydney

– La possibilité qu’ils se donnent d’investir les espaces publics pour les fêtes familiales

Je n’aime pas

– leur indifférence (racisme) envers les aborigènes

– l’infantilisation des aborigenes

– les fourmis de 3 cm ( qui parfois piquent), les tics, les serpents, les crocodiles, les guêpes,

– le soleil qui brûle et qui nécessite de mettre la clim dans la voiture dès qu’il fait 20 degrés dehors

– Leur rapport à l’eau (arrosage permanent en pleine journée des ronds points quand il fait 40 degrés) et leur rapport au recyclage (inexistant)

– les travaux sur les autoroutes tous les 10 km (et d’une longueur de 8 km…) pendant 500 bornes… Je craque!!!

– la trop grande taille du pays avec des routes infinies et certains lieux très beaux non exploités, des pistes peu carrossables

 

Anecdotique, mais quand même!!!

J’aime :
les médicaments en vente libre

Les médecins dans les centres commerciaux

Leurs caravanes,

Les sofas a l’extérieur des maisons

Le Pere Noel en short

Le prix des vêtements enfants

Leurs rumstecks et poisson pané surgelé, qui est du vrai poisson

Je n’aime pas :

Les néons jaunes des campings

Les prix des campings non affichés

La compote au rayon mayonnaise

L’absence de gâteaux à la fraise

L’absence de galette des rois

Les horaires du Queensland avec du soleil de 5h à 18h!!!

Leurs pizzas

Leur trop grosse chaleur