Gosheneralp et le Lac des Quatre-Cantons

Lundi 29 mai 2017

 

Le lendemain, nous poursuivons par la route nationale 2, en direction d’Altdorf, mais pas pour longtemps. Deux kilomètres plus loin on s’arrêt au Pont du diable (Teufelsbrücke) : un très bel ouvrage, où plusieurs ponts s’entrecroisent entre le pont original, celui qui l’a remplacé depuis, et le pont pour le train. Le tout surplombe de superbes chutes d’eau, ce qui ne gâche rien. Enfin, on peut également passer par un ancien tunnel militaire pour avoir une autre vue sur les ponts.

On passe ensuite à travers le défilé des Schöllenen, et a Goshenen on quitte la N2 pour Gosheneralp où un barrage a créé un lac de fonte. C’est à nouveau un panorama fantastique qui s’offre à nous, les montagnes formant un cirque autour du lac. Quelques cascades se jettent dedans.

Aux bords du lac, il reste quelques névés, l’occasion pour les enfants de faire un peu de luge ! De là, un chemin de randonnée fait le tour du lac en 3h30. Nous n’en emprunterons qu’une petite portion, histoire de dominer un peu plus le lac.

A notre retour, nous avons la chance de voir un hélico faire des aller-retour pour approvisionner un refuge à flanc de falaise. Décidément, c’est une étape riche en émotions pour les enfants.

Notre route nous emmène ensuite à Altdorf, où nous faisons quelques courses, mais plus spécialement sur le port de Flüelen où nous pique-niquons. Il fait beau, il fait chaud, c’est calme, le lac couleur émeraude est splendide, que demander de plus.

 

On longe ensuite par le Nord le Lac des Quatre-Cantons, en nous arrêtant fréquemment dans les villages qui le bordent. On fait notamment halte à Brunnen, une petite ville calme avec de belles vues sur le Lac des Quatre-Cantons. Au sortir du Week-End, il fait bon flâner sur les rives très calmes hormis quelques bateaux de touristes et les terrasses des restaurants. On craque aussi complètement sur les maisons / chalets Suisses typiques, souvent richement décorés et fleuris.

 

Lucerne

Pour le final de cette journée marathon, nous avons choisi la ville de Lucerne ! Et nous ne nous sommes pas trompés car c’est un vrai bonheur que de parcourir et découvrir cette ville. On commence par se garer sur la Lowenplatz (après quelques détours quand même !), puis on gagne les remparts en suivant la Museggstrasse jusqu’à la tour Schirmerturm où on peut monter jusqu’en haut. Les marches sont toutefois très raides et Nathalie a un peu peur pour les enfants qui s’en sortent au final très bien.

On suit ensuite les remparts jusqu’à la tour suivante, Zeitturm (ou Zytturm). La aussi en haut très belles vues sur la ville, mais la tour abrite également d’impressionnantes pièces d’horlogerie (9 horloges historiques sont ainsi exposées). On redescend ensuite des remparts à la tour suivante, Wachturm, pour rejoindre les quais. 

 

De là, on remonte le cours de la Reuss, en se perdant parfois dans les ruelles perpendiculaire. Il faut dire qu’un peu partout, l’œil est attiré par de splendides bâtisses, aux riches décorations et ornements.

On termine par le pont Kapellbrücke, le deuxième plus long pont couvert d’Europe, et le plus ancien. A l’intérieur, tout le long du pont, sont disposés dans la toiture des peintures du XVIIè siècle, sur des panneaux triangulaires.

Le temps de sortir de la ville, et on s’arrête à Sarnen dans l’un des premiers camping venus. Comme à Viège, camping de luxe ce soir : grand emplacement, piscines géniales et vue sur le lac de Sarnen.

Mais à peine avons nous terminer de nous doucher qu’éclate un violent orage, qui durera jusqu’à 22h30. Les enfants ne sont pas rassurés, en particulier Eléonore que le bruit du tonnerre affole. Heureusement les sanitaires sont prolongés par une sorte de préau, où on se réfugie pour diner et attendre que ça se calme un peu.

 

La vallée de Lauterbrunnen

Mardi 30 mai 2017

Notre dernier jour en Suisse, mais une dernière journée encore bien remplie. Le camping ouvre à 8h, à 8h05 nous sommes sur la route. Nous continuons vers le sud en direction d’Interlaken. Le temps est à nouveau au beau et nous profitons une fois encore d’une superbe route de montagne en redescendant vers la vallée. Des cascades immenses tombent le long des parois rocheuses. C’est tellement beau que nous quittons pour un moment l’autoroute pour prendre une petite route vers Unterbach.

Arrivés à Interlaken, on prend plein Sud la route de Lauterbrunnen. Rapidement, nous sommes encadrés de chaque côté par d’immense parois rocheuses, d’où se jettent par moment d’impressionnantes cascades (certaines sont parmi les plus hautes d’Europe). Dans le lointain se découpent les monts de la Jaungfrau. 

La curiosité du coin, ce sont les chutes de Trümmelbach. Alimentées par les eaux provenant de l’Eiger, du Mönch et de la Jungfrau, c’est un enchainement de 10 chutes d’eau à l’intérieur de la montagne. Pour y accéder, des galeries et un ascenseur en tunnel ont été aménagés. Toute une expérience !

Outre les chutes d’eau en elle même, le travail de l’eau sur la montagne a sculpté la roche d’une façon incroyable, on se croirait dans l’un des narrow canyon des Etats Unis ! Par contre, il y a du monde, je n’imagine même pas ce que ce doit être en plein été.

 

En repartant vers Interlaken, on bifurque à nouveau, cette fois vers le village de Grindelwald. Ce dernier est entouré par quelques « géants » des Alpes, Eiger, Wetterhorn, Mönch et Jungfrau s’entassent autour de la petite station. Quelle majesté. On pique-nique non loin de là au bord de petits torrents, il n’y a personne c’est chouette !

 

Le Lac de Thoune

L’après midi, nous remontons le long du lac de Thoune, avec une petite pause pour se promener dans les jardins du château d’Oberhofen, au bord du lac. Nous marchons également une bonne heure dans les rues de Thoune, qui nous a moins marqués que Lucerne, malgré le joli château qui la domine, et la Obere Hauptgasse qui est très jolie.

 

Il est alors temps de quitter ce joli pays qui nous a tant charmés ces derniers jours. C’était un bel aperçu qui nous a amplement donné envie de découvrir le reste. Nous reprenons la route pour la France. A peine minuit passé, et 600km plus loin, nous sommes de retour en région parisienne.

 

Outre la nature qui est franchement incroyable, du moins dans ce petit bout de Suisse que nous avons visité, je ne pouvais pas finir cet article sans mentionner la gentillesse et bonne humeur des Suisses. Eux aussi nous ont séduits !

Sur tous ceux que nous avons croisés, pas une mine renfrognée, que des sourires et des personnes prêtes à aider ou à donner un bon conseil. Quelques souvenirs en vrac : la personne qui nous a autorisé à visiter le château d’Aigle gratuitement alors qu’on ne lui avait rien demandé ; celle du téléphérique de Betten qui nous informe que la randonnée que l’on veut faire est fermée alors qu’elle aurait pu juste nous vendre un ticket ; la tenante du dernier camping qui tenait absolument à ce qu’on aille vérifier l’emplacement qu’elle nous conseillait afin d’être sur qu’il nous convienne (du jamais vu, en général on t’attribue un site, que tu sois content ou pas).

On est peut être tombés sur les bonnes personnes, mais ça donne bien envie de revenir !

 

Et pour terminer, on parle un peu finances avec …

 

Le budget de ce voyage de 5 jours en Suisse

On s’en doutait un peu, mais la Suisse c’est VRAIMENT très cher. Pas trop moyen de biaiser, tout est cher. les activités touristiques en premier lieu, dans les régions montagneuses que nous avons visitées, il y a toujours un petit train de montagne ou un téléphérique pour vous amener un point de vue à des prix exorbitants (du genre pour 2 adultes / 2 enfants, ça commence dans les 100€ et ça monte à 300-400€ !!). Autant dire qu’à part le petit train de Zermatt, on n’a pas utilisé grand chose dans ce goût là. Pour le reste c’est pareil : l’essence, la nourriture …

Au final, on s’en est sorti pour 588€ (Soit 118€ par jour pour nous 4) qui se répartissent ainsi :

Comme d’habitude, c’est sur l’hébergement que nous nous en sortons le mieux, avec une moyenne à 33€ par nuit. Nous n’avions pas présélectionné nos campings, il doit donc être possible de tirer encore un peu sur le prix. A noter par contre que nous étions encore en basse saison la plupart du temps (la haute saison commençant début juin).

De même, en ayant fait les courses en France au préalable, et en alternant sandwichs et repas au réchaud, on s’en tire pour moins de 20€ la journée à 4, c’est correct !

Là où le bât blesse, c’est bien sur le transport. Et là ce n’est pas entièrement la faute de la Suisse. Il faut certes acheter une vignette pour rouler sur les autoroutes Suisses (à 38,5€), mais après il n’y a pas de péages, et on ne peut pas en dire autant de la France. Sont donc inclus dans le budget les péages du trajet Montpellier / Genève, et Beaune / Paris (90€). Le reste c’est l’essence (20%-30% plus cher en Suisse qu’en France).

Bon, au final, quand on voit que le site quandpartir estime le budget moyen d’un voyageur à 159€/jour sans les activités touristiques, on s’en tire plutôt pas mal !