Lüdertiz et Kolmanskop

Premiers pas en Namibie

Mercredi 11 mars

Aujourd’hui une longue route nous attend, avec une partie de piste (c’est la grande inconnue, on sait que la route n’est pas goudronnée, mais est-elle pratiquable avec notre voiture?) Christophe est plus que partant pour qu’on emprunte cette piste, puisque cela nous éviterait un détour de 250km… Étant donné que nous avons déjà un périple de 7h20 de route, nous économiser 2 heures, ce n’est pas de refus, mais est ce raisonnable?
C’est sur ces interrogations que nous partons, après un rapide petit déjeuner. Il est 7h20 lorsque nous quittons Springbok, et il fait 15°.

Après une centaine de kilomètres, nous arrivons à la frontière avec la Namibie.

Frontière Namibie

Il n’y a vraiment pas grand monde, mais nous y passerons 45 minutes à accomplir les formalités administratives aux douanes Sud-Africaines et Namibiennes : montrer les 6 passeports à 4 reprises, donner les formulaires d’immigration remplis (combien comptez vous dépenser ? Qui contacter ? Pourquoi êtes vous là ?…), et tutti quanti ! La question fatidique sur la route à prendre est posée et les avis des douaniers divergent quant à l’état de la piste que nous souhaitons emprunter.

Finalement à 9h45 nous empruntons la route qui nous mènera vers la fameuse piste de 100km (il s’agit de la C13, en direction de Rosh Pinah). Le paysage est fabuleux, nous longeons l’ « orange river », bordée par une mince bande de végétation d’un vert tendre, le tout bordé par des montagnes peu élevées mais aux couleurs ocre, marron, jaune, vraiment très belles, et tout ça sous un ciel bleu pur !

Orange River 1Orange river 2

La route n’est pas aussi étroite qu’annoncée, et les nids de poules promis par un douanier sont absents. Nous en prenons plein les yeux et sommes particulièrement contents d’avoir fait ce choix. La vitesse est limitée à 80 km/h ce qui vous renseigne sur l’état de cette route. Nous ne dépassons toutefois que 4 ou 5 véhicules et en croisons autant (surtout des poids lourds). Mieux vaut ne pas tomber en panne, car nous ne croisons aucune station service, aucun village non plus d’ailleurs; sauf un village de cases en paille (« comme la maison des 3 petits cochons » selon Thomas).

Orange River 3

Seule ombre au tableau : Thomas veut travailler : « je veux faire des ateliers. Maman, je peux travailler s’il te plait ? » C’est impensable pour nous d’interdire à Thomas de travailler ( on craint le mal au cœur…). Sur la journée, il fera cependant plusieurs coloriages et 11 pages de son livre de jeux qui en compte 64 (à ce rythme là, on ne va pas finir le voyage !!!)

Après une pause déjeuner appréciable dans un « resto » de type fast food ( on a quelques difficultés à varier les menus, mais le choix n’est pas très large !), nous reprenons une route goudronnée pour joindre Lüderitz, une ville côtière du Sud de la Namibie. Les paysages ont changé, certaines montagnes en arrière plan nous rappellent les canyons américains, de par leurs couleurs et leur forme (moins hautes toutefois).

Orange River 4

La route est bordée de part et d’autres de déserts, sans végétation, aux couleurs jaune foncé, ocre. Le ciel bleu nous accompagne, il fait jusqu’à 37°. Nous croisons une voiture toutes les 20 minutes, la route est pourtant très bonne, limitée à 120 km/h.

Une centaine de kilomètres avant notre arrivée, nous croisons 2 oryx au milieu de notre route, ils sont majestueux. Nous croisons quelques kilomètres plus loin des chevaux sauvages. Thomas et Eléonore les observent avec attention.

Luderitz 1

Poupette a été réveillée de sa sieste par les arrêts photos, espérons que la soirée ne soit pas trop accompagnée de pleurs! Ce soir au lit à 19h45!

Pour notre arrivée, le paysage a changé: des dunes à perte de vue de chaque côté de la route, menaçant même parfois la route! Nous nous arrêtons prendre notre permis pour pouvoir visiter demain Kolmanskop, la ville fantôme, envahie par le sable. Nous arrivons à l’hotel à 17 h, l’appartement est magnifique, 2 très grandes chambres et 1 un salon de belle taille.

 

La ville fantôme de Kolmanskop

Jeudi 12 mars

Après un réveil un peu moins matinal que les jours précédents, nous partons aux environs de 8h15 pour Kolmanskop. Notre tour n’étant qu’à 9h30, nous commençons à visiter quelques maisons délabrées de ce qui fut il y a un siècle une importante ville minière. Le vent fort qui souffle ici la plupart du temps (de février à août selon notre hôte) fait entrer le sable partout, et les pièces de ces maisons se remplissent peu à peu. Le tour en lui même consiste plutôt en l’histoire de cette ville, et comment elle a fini désertée lorsque des gisements (de diamants) plus importants ont été trouvés ailleurs.
Après le tour de 45 minutes, nous passons encore un bon moment à arpenter la ville. Le sable qui s’accumule contre les portes ou les fenêtres donne un aspect irréel à ces maisons. Un vrai paradis pour le photographe ! Nous voyons également une antilope venue brouter entre les maisons.

Kolmanskop 1Kolmanskop 2Komanskop 3Komanskop 4Komanskop 5

En repartant, nous faisons un tour au nord de Lüderitz, un coin appelé Agate Bay. La mer a une très jolie couleur mais en dehors de ça rien d’extraordinaire. Thomas s’est régalé à sauter dans l’eau assez froide pour la température extérieure de 28°.

L’après midi, nous faisons un grand tour en longeant plus ou moins la côte, où il y a quelques points de vue à découvrir. La piste principale est bonne, mais dès que l’on en sort pour arriver à un point de vue, cela se complique nettement. À un moment, nous sommes même contraints de refaire la piste en marche arrière, celle ci devenant trop délicate à négocier avec notre combi 8 places !

Luderitz 3

Nous nous arrêtons à Diaz point, pointe balayée par les vents (tellement violents que Thomas en a perdu l’équilibre) et à la mer déchaînée,

Diaz Point

nous voyons également un très étrange lac de couleur rouge.

Luderitz 2

Enfin, après moult détours et tôle ondulée, nous trouvons une arche que maman avait très envie de voir, mais qui se révèle décevante (c’est un gros rocher posé en travers de deux autres, ce qui forme un petit trou au milieu). Mais la vue est sympathique, et nous grimpons sur l’arche avec Thomas ce qui lui permet de s’entraîner un peu, vu qu’il manque ses cours d’escalade. Thomas tout fier ramasse des coquillages : « Tiens, j’ai cueilli des cadeaux pour toi, Maman, t’es contente? »

De retour à Lüderitz, nous nous baladons un peu dans la ville, puis préparation du barbecue au feu de bois, une première pour moi, mais une réussite, la viande est ma foi très bonne.

Ceci clôt notre séjour à Lüderitz, demain nous retournons à l’intérieur des terres

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