Mardi 23 août
Le programme de ce mardi est chargé pour la petite famille, il va falloir faire chauffer les mollets car ce n’est pas une, mais deux randonnées qui nous attendent. Les deux se situent sur l’île de Vagar, que l’on atteint via un tunnel sous la mer. Notre premier objectif est le petit village de Gasadalur.
nous avons brièvement lu un topo sur internet et partons direction les montagnes qui sont un peu plus haut, le but étant de trouver une cascade qui se jette directement dans l’océan. Les premiers points de vue le long des falaises sont très jolis, mais pas de cascade.
Au bout d’une heure 30 de marche, nous arrivons au pied des montagnes, et là impossible de continuer à moins de faire de l’escalade… clairement nous avons fait une erreur quelque part, mais où ? Et évidemment les enfants s’impatientent, ils ont faim (ces derniers jours, ils ont faim à partir de 9h du matin en ayant pris le petit dej à 8h !). Je reprend le planning où Nathalie avait heureusement copié une photo de l’endroit, et là il devient évident que nous sommes partis dans le mauvais sens ! D’ailleurs en y regardant bien de l’endroit où l’on est, on peut voir au loin un autre parking avec plein de voitures, alors qu’il n’y avait personne sur « notre » randonnée.
Bref on rebrousse chemin, on va à l’autre parking, et là la cascade est à peine à 200m de marche … bon au moins on l’aura méritée, car le point de vue est grandiose : au premier plan ces falaises creusées par les vagues qui s’engouffrent avec fracas, la cascade qui se jette au milieu de tout cela, en fond de toile les montagnes couronnées de nuages noir, et au milieu le petit village perdu dans toute cette nature hostile.
Après toutes ces émotions, nous avons bien mérité un petit casse croute, et on repart aussitôt vers le lac sorvagsvatn, plus grand lac des Féroé, et qui se jette lui aussi directement dans l’océan via une cascade.
La randonnée est aisée (3km aller), mais ça grimpe quand même pas mal sur la fin. Les deux enfants marchent de bon cœur, cela fait plaisir. On traverse des petits ruisseaux tous les 50m, à leur grande joie, et Eléonore qui s’écrie à chaque fois « mais je crois pas mes yeux, encore de l’eau » ; tordant !
En haut du promontoire, on a d’une part une belle vue sur le lac sorvagsvatn, mais surtout sur les falaises immenses qui surplombent l’océan. C’est incroyable et l’on se sent vraiment minuscule.
On redescend ensuite vers la jonction entre le lac et l’océan afin de voir la cascade, mais on suppose qu’on la verra mieux de l’autre côté, donc on descend carrément au niveau du lac, et l’on entreprend de traverser le torrent juste avant la cascade. Le passage est « balisé », il y a plusieurs piquets et on corde tendue, mais avec les enfants c’est un peu acrobatique. Puis il faut remonter de l’autre côté à travers de gros éboulis, tout ça pour au final n’avoir pas une meilleure vue. Enfin Thomas est enchanté, il a pu faire beaucoup d’escalade, c’est déjà ça.
Le retour est plus compliqué pour nos deux loulous, il faut porter Eléonore sur la plus grande partie, et un peu Thomas qui aura fait quasiment 8km de marche sans compter les 2h de rando du matin !
Mercredi 24 août
Dernière journée pour nous sur les Féroé, le ferry nous reprend cette après midi. Nous profitons de notre dernière matinée pour revisiter un peu l’île d’Eysturoy dont nous n’avions pas vu grand-chose à cause du brouillard.
Il ferait presque beau ce matin, nous profitons par instant du soleil !
Nous nous arrêtons pour une petite balade au village de Gjogv, puis nous redescendons vers Torshavn. Cette ville doit attirer le brouillard, car en on ne voit plus rien tout comme à notre arrivée. Et plus là journée avance moins on voit. L’arrivée au port du ferry est assez magique d’ailleurs, car on l’entend longtemps manœuvrer avant de le voir surgir des brumes, au dernier moment.
L’embarquement est très rapide, et nous partons dans les temps. Encore une fois la traversée se passera bien, et nous avons la chance de longer les Féroé pendant quelque temps, nous permettant d’admirer une dernière fois ces falaises tellement caractéristiques de ces îles (le brouillard s’étant dissipé quelques minutes après avoir quitté Torshavn).