Samedi 3 septembre
Journée de route essentiellement. Nous longeons la côte sud de la péninsule de Snaefelsnes. Les paysages sont par moments très chouettes…
Puis nous prenons la route vers Reykjavik, que nous atteignons en milieu d’après midi.
Ni Nathalie ni moi ne sommes de grands fan des villes, nous nous contenterons donc d’une petite heure et demie de visite, le temps de voir quelques beaux monuments (la cathédrale, l’hôtel de ville et sa carte de l’Islande en relief), et de déambuler dans la rue centrale.
Puis nous allons au camping de Grindavik, un petit camping très sympathique, grande aire de jeux, grande salle de vie, cuisine, douches (gratuites). De plus, le camping étant situé à proximité de l’aéroport de Keflavik, beaucoup de campeurs laissent à disposition des autres les denrées et le gaz dont ils n’ont plus l’utilité. C’est tellement chouette qu’on décide d’y revenir après notre excursion à Landmannalaugar.
Trois jours au Landmannalaugar
Dimanche 4 septembre
Nous partons en milieu de matinée, après avoir fait le plein de victuailles en prévision des trois jours de disette qui nous attendent. La première partie de la route est avalée rapidement. Lorsque l’on quitte la route 1 pour les routes 32 puis 26, on commence à annoncer la couleur… c’est absolument désertique. Champs de lave à perte de vue, et dans le lointain le volcan Hekla couronné de neige règne sur cette désolation. Nous déjeunons au milieu de nulle part, essayant tant bien que mal d’utiliser la voiture comme paravent pour faire cuire notre popote.
Peu après, une station essence indique : prochaine station : 243km. On entre dans le vif du sujet. Et l’on en arrive à la fameuse piste F208, dont nous ne savons que penser. Elle est interdite aux voitures de location non 4×4 , et plusieurs personnes nous ont dit que ce n’était pas possible de la faire en berline. A l’entrée de la piste, un panneau indique également « not allowed » pour les voitures non 4×4.
Bon on n’est pas venus là pour faire demi-tour sans voir la tête de cette piste, donc on s’engage, et là surprise … la piste est très bonne. A peine quelques passages en tôle ondulée, mais rien à voir avec la piste du Snaefellsjokull. Il n’empêche que plusieurs personnes se marrent du haut de leurs gros 4×4 lorsque nous les croisons.
Il nous faut un peu moins d’une heure pour faire les 38km qui nous séparent du Landmannalaugar. A l’entrée du site, il y a un double gué à franchir, et il fait peur ! Heureusement, un parking est aménagé juste avant le gué, et une passerelle permet de passer à pied. On décharge donc nos affaires et on part en sac à dos direction le camping qui est à 500m de là. On reste tout de même un peu à regarder les 4×4 franchir le gué, c’est impressionnant.
Le camping de Landmannalaugar, c’est déjà un spectacle en soit ! D’un côté on a THE parking pour ceux qui ont réussi à traverser le gué, entre autres tous les monstres à 4 roues motrices ; de l’autre un espèce de terrain bien boueux sans vraies délimitations où sont plantées pêle-mêle les tentes des visiteurs. Ici pas un jean, pas une robe, tout le monde est en pantalon/veste technique. Les plus aventuriers sont venus à vélo, où partent à pied sur le fameux trek Landmannalaugar / Porsmork. Les plus riches/frileux s’entassent dans le refuge d’à côté (115 places dans 200m² de surface !)
Une fois nos quartiers pris, nous allons nous balader dans le coin, et profitons déjà des couleurs splendides des montagnes alentour. Il y a même quelques rayons de soleil en cette fin de journée.
Lundi 5 septembre
Au petit jour, il fait très gris et le plafond est assez bas. La petite famille dort encore, j’en profite pour aller faire une randonnée un peu trop difficile pour les enfants, la montagne Blahnukur. Ça monte en effet assez fort dès le début, et surtout le chemin est très étroit et donne sur le vide de part à d’autre (on monte sur l’arête). Mais plus on monte est plus le panorama se dévoile, c’est tout à fait grisant. Malheureusement, le point culminant est dans la brume. En redescendant, le chemin passe à travers les collines à la dominante fauve, pour terminer dans un chaos de blocs de lave.
De retour au campement, la pluie est arrivée, mais tout le monde est prêt, donc on enchaîne sur une deuxième randonnée, la très classique Brennisteinsalda, la « montagne flamboyante ». C’est la randonnée préférée de ceux qui viennent sur la journée, et on devine pourquoi, car à chaque tournant, à chaque montée se dévoilent de nouveaux panoramas, de nouvelles couleurs ou formes. Malheureusement la pluie tombe sans discontinuer pendant toute la randonnée, avec en plus un vent fort sur la partie la plus haute de la montagne.
Lorsque l’on rentre après 3h30 de marche dans ces conditions, on est tous bien fatigués. Aussi, après un bon repas de croque monsieur (faits au réchaud s’il vous plaît !), tout le monde part faire la sieste.
La fin d’après midi se déroulera dans la tente, c’est cosy ! entre les sacs de couchage (sieste pour tout le monde), la liseuse, la tablette, et le dîner du soir. Nous nous endormons sous une pluie battante… Que découvrirons-nous demain au pied de la tente???
Mardi 6 septembre
Au lever du jour, les nuages sont toujours là, le vent aussi mais pas de pluie, et le soleil perce au loin (mais ça ne veut pas dire qu’il va venir jusqu’à nous !). Comme hier je suis debout à 6h, et 45 minutes plus tard je repars pour la rando faite avec les enfants hier après midi, mais où il m’avait été impossible de sortir l’appareil photo.
Arrivé en haut de la montagne, le soleil n’est pas là, mais il semble qu’il va percer d’un moment à l’autre, alors j’attends une petite demi heure (j’en profite pour repérer les points de vue), et soudain il est là. Les 5 minutes de soleil sont mises à profit pour prendre quelques photos, puis c’est le retour au camping.
On entreprend ensuite de plier bagage, ce qui est assez long vu que l’on a progressivement vidé la voiture via 4 ou 5 allers retours au parking.
Puis on reprend la piste, heureusement pas trop abimée par la pluie de la veille, et nous voila rapidement de retour à la civilisation.
Le Cercle d’Or
Nous prenons la direction du cercle d’or, haut lieu du tourisme islandais, et commençons par la cascade de Gulfoss. Comme c’est étrange, après l’Islande du nord boudée par les touristes, de se retrouver à la queue leu leu avec les autres visiteurs, chacun tentant de faire le meilleur selfie avec la cascade en arrière plan. Cela priverait presque le paysage de sa magie.
Nous enchaînons avec Geysir, zone géothermale célèbre en particulier pour son geyser Strokkur qui produit une éruption toutes les 5 à 10 minutes, laquelle est précédée d’une bulle bleue qui explose. Les enfants sont captivés! Ils en redemandent!
Le site possède également quelques piscines aux couleurs variées, mais néanmoins bien moins impressionnantes que celles de Yellowstone.
Après cette journée bien chargée, nous faisons route vers Reykjavik, et retrouvons avec plaisir notre petit camping de Grindavik.