Islande : Une semaine à Seydisfjordur

Le Nord Est de l’Islande

Jeudi 15 septembre

Pour cette journée, nous avons jeté notre dévolu sur une randonnée près de Bakkagerði. C’est une randonnée assez longue, mais le topo décrit le passage d’un premier col au bout d’une heure de marche. Cela devrait nous faire un peu plus de deux heures de randonnée aller-retour, c’est parfait.

La randonnée se fait en suivant une piste de jeep, avec une montée assez raide, mais au bout d’une bonne demi-heure de marche, on aperçoit des montagnes aux couleurs proches de celles du Landmannalaugar. Rien que pour cette vue, cela valait le coup de braver le froid et le vent qui s’est levé entre temps. Lorsque nous arrivons au col, la vue sur l’autre côté de la montagne est complètement bouché, mais la randonnée doit être très sympa par beau temps.

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On redescend rapidement (Eléonore sur mes épaules), et l’on abandonne l’idée de faire chauffer notre repas sur le bord de la route avec un tel vent et la pluie qui commence à tomber. On déjeune donc de chips et gâteaux (super diététique !), à la grande joie des enfants, et on rentre au camping pour 15h.

 

Vendredi 16 septembre

C’est notre premier vrai jour off en Islande. Repos pour toute la famille. La matinée est consacrée à faire l’école, les lessives, laver la voiture et ranger les affaires qui ont tendance à s’éparpiller n’importe comment lorsque l’on ne fait pas de rangement tous les deux ou trois jours.

L’après midi, après une bonne sieste pour Eléonore, nous allons à la piscine municipale. Grand bassin avec bouées à gogo, hot tub à 40°, jacuzzi et sauna nous permettent de passer un agréable moment de détente … et fatigueront bien tout le monde.

Le soir, pas de couche-tard, tout le monde est au lit rapidement, les petits comme les grands !

 

Tentative d’exploration des fjords de l’est et concert à Seydisfjordur

Samedi 17 septembre

Après cette bonne journée de repos, nous voila prêts à affronter les fjords de l’est. Il pleut ce matin, mais l’on espère que tout cela va se dégager en journée. Nous prenons la route 1 en direction du sud, jusqu’à Breiðdalsvík où nous commençons à longer la côte.

Malheureusement, la météo est de pire en pire, on ne voit rien et il pleut toujours sans discontinuer. Nous roulons encore une heure, avant de jeter l’éponge. Les fjords de l’est ce ne sera pas pour aujourd’hui.

Nous retournons à Seyðisfjörður pour le déjeuner et passons l’après midi au camping.

Le soir, nous allons à l’église de Seyðisfjörður, car il s’y donne un concert de violon par une dame amoureuse des mélodies nordiques. Compositions personnelles, improvisations ou morceaux de compositeurs Islandais et Féringiens. Elle est accompagnée d’un mélomane de Seydisfjordur qui joue de plusieurs instruments étonnants (et parfois dissonants), émet des sifflements incroyables et parfois des sons gutturaux, ce qui amuse beaucoup les enfants.

 

Raid à Myvatn

Dimanche 18 septembre

La météo ayant prévu de longue date cette journée comme étant ensoleillée dans tout le nord, nous avons souhaité retourner à Myvatn que nous n’avions vu que dans le brouillard et sous la pluie !

A 8h, nous sommes déjà sur la route, pour les 200km qui nous séparent de l’endroit. C’est la première route que nous avions prise, et elle a bien changé de saison entre temps ! Elle n’en est que plus belle.

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Le soleil est bien de la partie, et nous refaisons la randonnée de Krafla / Leirhnjúkur. Les enfants sont toujours aussi sensibles aux odeurs de souffre, et il faut parfois se dépêcher. Cette randonnée est vraiment fantastique (sous le soleil !). On marche sur des coulées de lave, les plus vieilles définitivement (ou pas) endormies, les plus récentes (25 ans quand même) fument encore et la roche est chaude.

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La deuxième partie de la randonnée est plus grimpante, et donne accès à quelques très beaux panoramas.

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De retour au parking, nous pique niquons et faisons quelques kilomètres de voiture pour accéder à la deuxième randonnée de la journée (et oui, il faut rentabiliser !), sur le site de Hvrerir. Nous avions vu la partie la plus touristique du site (marmites de boue et autres souffleurs de fumée), mais le chemin de randonnée permet de prendre de la hauteur sur tout le site et, là aussi, de contempler des panoramas hallucinants sur toute la région. Notre guide de randonnée indiquait une randonnée facile pour les familles, mais l’ascension est délicate (d’ailleurs il est précisé en bas de ne pas la tenter après ou sous la pluie). Moyennant quelques dérapages pour les enfants, tout le monde arrive sain et sauf au sommet.

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Nous discutons quelques temps avec deux françaises au point culminant de la randonnée. Elles sont impressionnées que nos enfants soient capables de faire sur une même journée 400km de voiture et deux randonnées ! Nos deux marcheurs, eux se racontent des histoires et jouent avec les cailloux pendant que nous parlons. Ils n’ont pas vraiment l’air de souffrir du rythme imposé.

La suite de la randonnée est plus accessible, on longe la crête et l’on redescend de l’autre côté (beaucoup moins abrupt).

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Il est temps de rentrer, 2h30 de route nous séparent du camping. On est presque contents de voir en arrivant à Seydisfjordur, que cette partie est de l’Islande est toujours sous les nuages.

 

Autour d’Egilsstadir

Lundi 19 septembre

Journée tranquille, nous faisons une petite randonnée à Egilsstadir pour voir la cascade de Fardagafoss, et profitons des belles couleurs d’automne de l’endroit. Nous passons l’après midi au camping.

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Le soir, l’activité solaire étant importante (5/9), je veille jusqu’à 2h du matin pour tenter ma chance avec les aurores boréales, mais peu de succès. A peine quelques lumières verdâtres dans le ciel. Je réveille tout de même Nathalie et Thomas en pensant que cela va s’accentuer, mais non.

 

Dernière tentative d’exploration des fjords de l’est

Mardi 20 septembre :

Au matin, nous sommes réveillés au son du ferry, qui débarque les nouveaux venus en Islande. Il va rester au port jusqu’à demain soir, où nous serons à son bord. Les enfants sont très heureux de le retrouver.

Le matin, on retente une dernière fois notre chance dans les fjords de l’est. On ne retourne pas à ceux que nous avions déjà « vus » (entre guillemets car on n’avait pas vu grand-chose justement), mais on continue la route que nous n’avions pas terminée, pour voir les fjords de Reyðarfjörður, et Mjóifjörður. La route pour aller à ce dernier est plutôt chaotique (et on a un peu peur de casser la voiture la veille de prendre le ferry), mais ce n’est pas non plus dramatique et l’on s’en sort sans problèmes (et même avec quelques rayons de soleil !).

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De retour à Egilsstadir, nous faisons nos dernières courses au « Bonus » du village (les prix sont 20-30% plus chers à Seydisfjordur), afin de pouvoir préparer des repas pour les 3 jours sur le ferry (riz, thon, tomates, fromage, apéros et gâteaux miam !)

Le soir, rebelote pour les aurores boréales, les prévisions sont encore à 4/9. Vers minuit, au moment ou j’allais me coucher, j’en vois une magnifique qui strie tout le ciel. Je cours réveiller Thomas, mais elle a déjà disparue. Le pauvre bout de chou n’a vraiment pas de chance avec ces aurores. On veille tout les deux une petite demi-heure, les nuages sont arrivés et l’on distingue des lueurs qui bougent au travers, mais rien qui ne passe sur le  coin de ciel encore dégagé.

 

Ferry or not ferry !

Mercredi 21 septembre

Pour notre dernier jour en Islande, on se réveille sous une fine pluie, qui s’intensifie peu à peu dans la matinée. C’est bien notre veine, car après une semaine de sédentarité, on doit ranger toute la voiture, mettre de côté les affaires pour le ferry, et surtout replier la tente qui va rester dans le coffre jusqu’à Montpellier.

On traine un peu en début d’après midi, mais comme on ne peut rien faire de toute façon, on embarque assez tôt. Le départ est prévu à 21h, mais on apprend en début de soirée que le bateau restera à quai jusqu’au matin, car une tempête passe entre l’Islande et les îles Féroé. Vu le vent dehors et ce qu’il nous tombe dessus depuis le matin, on avait un peu remarqué … En tout cas, on a nos cabines, donc on passe une bonne nuit à quai.

 

De jeudi 22 septembre à dimanche 25 septembre : retour au Danemark, puis en France

 

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Au matin, nous levons l’ancre avec 12h de retard. Une fois sortis du fjord, la mer commence à être bien s’agiter, la tempête a laissé des traces. Les accès aux ponts supérieurs sont rapidement interdits, le capitaine demande de faire attention aux vagues et rappelle les consignes de sécurité (qu’on n’avait pas eu à l’aller d’ailleurs …).

Je fais l’erreur en milieu de matinée de descendre à la cabine (située à l’avant du bateau), et s’en est un peu trop pour mon estomac qui déclare forfait !! Je passe une bonne partie de la journée allongé, jusqu’à ce qu’une autre française nous informe qu’ils distribuent des médocs à la réception. Chouette, cela permet de remettre un peu les choses en place. Les autres estomacs de la famille tiennent bon, même si à part Eléonore personne ne mange ce midi là.

Le lendemain la mer est plus calme, on a rattrapé quelques heures de retard en raccourcissant l’escale aux îles Féroé que nous ne reverrons donc pas (le bateau s’est arrêté entre 2h et 4h du matin). Finalement, nous accostons le samedi matin à midi, avec seulement 2h de retard, sous un beau soleil et presque 20°.

Pour la première fois depuis notre départ, nous avons réservé un hôtel pour ce soir à Francfort, mais il nous faut faire 1000km pour y arriver. On applique donc notre technique brevetée depuis la Norvège, à savoir changer de conducteur toutes les deux heures. On arrive finalement à presque 23h, après avoir roulé 10h avec une heure de pause au total.

Le lendemain rebelote, à nouveau 1000km de route pour atteindre notre destination finale, Montpellier. Les enfants sont exemplaires, c’est incroyable comment ils se sont habitués au rythme du voyage. Avec 5 minutes de pause toutes les deux heures et un arrêt MacDo de 45 minutes à midi, ils ne se plaignent même pas.

Enfin un peu avant 18h on arrive à Montpellier, les enfants sautent dans les bras de leurs grands parents, ils en ont rêvé de ce moment.

C’est donc la fin de cette deuxième grosse étape du voyage, il est maintenant temps de prendre quelques jours de repos avant notre départ, dans une dizaine de jours, pour l’hémisphère Sud !

2 thoughts on “Islande : Une semaine à Seydisfjordur”

  1. Bonjour à tous les 4 !!
    Un petit coucou des françaises croisées à Hvrerir :-)
    Super de vous lire sur ce blog. Nous sommes rentrées hier soir à Annecy;
    Nous espérons que votre long périple se prépare bien. On vous suivra de près !!
    Belle continuation à vous
    Anne

    1. Bonjour à toutes les deux,

      C’est chouette d’avoir repris contact ! Alors pour vous aussi le périple Islandais est terminé. Il était temps je crois, car j’ai vu sur la carte météo que la neige commençait à tomber en plusieurs endroits dans le courant de cette semaine, et les températures chutent bien aussi. J’espère pour vous que le temps était aussi clément par la suite que lors de cette belle journée à Myvatn.
      Pour notre part, on regoute avec plaisir au confort d’un toit fixe et des chaleurs estivales. Les journées sont bien occupées à laver, nettoyer, réparer et compléter le matériel avant la prochaine étape !

      Bon courage pour la reprise !
      Bien à vous,
      Nathalie et Christophe

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